Oeuvres Explication Illustration
La Fortune des Rougon-Macquart 1871

Cette œuvre serait inspirée du roman Pierrette d'Honoré de Balzac.

Le sujet est la lutte provinciale entre deux branches d'une famille : les Rogron-Auffray.

Zola devient un maître du naturalisme avec la rédaction des Rougon-Macquart.

L’action de La Fortune des Rougon se déroule en effet dans les jours qui suivent le coup d'État du 2 décembre 1851.

Les Rougon profitent de ce coup d’État pour s’emparer du pouvoir politique à Plassans ;
il raconte enfin une histoire d’amour entre Silvère Mouret (fils d’Ursule) et Miette, fille d’un braconnier condamné aux galères.

L’histoire finit mal : les deux jeunes gens participent à la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 en Provence ; Miette est tuée pendant les combats tandis que Silvère est fusillé par un gendarme, sans que son oncle ni l'un de ses cousins Rougon n'interviennent pour le sauver.

Adélaïde Fouque, qui a assisté à la scène, devient folle et est enfermée dans un asile.

Elle est alors âgée de 83 ans mais survit jusqu’au dernier roman (Le Docteur Pascal), s’éteignant à l’âge de 105 ans.

La Curée 1872

  Ce romans a pour thème la vie débauchée de Paris au Second Empire.

Le personnage principal est Aristide Rougon, dit Saccard, qui va faire une rapide fortune en spéculant sur les futurs terrains à bâtir à l’époque des grands travaux menés à Paris par le baron Haussmann.

L’action se déroule à Paris.

Eugène Rougon a fait carrière en politique grâce à son soutien à Napoléon III : il est ministre.

Son frère Aristide commence en bas de l’échelle par un modeste emploi.

Sa femme s’appelle Angèle.

Ils ont une fille (Clotilde), placée chez son frère, le docteur Pascal Rougon à Plassans, et un fils (Maxime), mis en pension.

Ils habitent un modeste appartement de deux pièces. Eugène aide son frère à obtenir un emploi à la mairie de Paris, ce qui permet à ce dernier d’avoir accès à tous les plans des travaux d’Haussmann.

Sa femme meurt.

Il envoie sa fille chez Pascal, un de ses frères, et se marie, par intérêt, à une jeune fille nommée Renée Béraud du Châtel.

Ayant pris le nom d’Aristide Saccard, il peut participer à la « curée », le dépeçage de Paris par les spéculateurs, tâche dont il s’acquitte à merveille.

Il accumule rapidement une grande fortune en achetant à bas prix des immeubles entiers, dont il sait qu’ils seront bientôt rachetés à prix d’or par la ville, qui souhaite les détruire afin de construire les futurs grands boulevards de la capitale. Pourtant, Aristide a un train de vie faramineux et ne refuse aucune dépense pour ses proches.

Ayant besoin de toujours plus d’argent, et alors qu’il accumule les échecs spéculatifs, il escroque sans aucun scrupule sa propre femme Renée, qui possède un important capital immobilier.

Le roman comporte également une intrigue amoureuse. Devenu veuf, Saccard a épousé Renée Béraud du Châtel, dont la fortune lui avait permis de se lancer dans la spéculation.

Le couple est libre, chacun des deux époux ayant de nombreux amants sans que cela gêne l’autre le moins du monde.

Jusqu’au jour où Renée, nouvelle Phèdre, tombe amoureuse de Maxime, fils que Saccard a eu de son premier mariage.

La relation semi-incestueuse entre Renée et Maxime est finalement connue de Saccard, sans que celui-ci en soit vraiment affecté.

Le roman se clôt sur une Renée abandonnée par Maxime, dépossédée de sa fortune par Aristide et qui sombre dans la folie avant de mourir d’une méningite.

Le ventre de Paris (1873)

Le personnage principal est Florent, le demi-frère de Quenu.

Arrêté par erreur à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, il a été déporté au bagne de Cayenne en Guyane, dont il a réussi à s’évader.

Il arrive à Paris en 1858 et obtient une place d’inspecteur au pavillon de la marée, à l’intérieur des halles.

On y rencontre des personnages variés tels que Lisa, charcutière, femme de Quenu (le demi-frère de Florent), et la fille aînée des Méhudin, la belle Normande, rivale de Lisa, qui tient une poissonnerie. Zola développe le thème de la rivalité entre « gras » et « maigres » tout au long du roman.

La belle Normande, une grasse, entend se servir de Florent, un maigre, pour monter Lisa, grasse également, contre lui.

Après un vif différend qui les a opposés à cause de la fraîcheur douteuse d'un de ses poissons, la belle Normande acquiert la sympathie de Florent par l'intermédiaire de Muche, son jeune fils, pour qui il devient une sorte de précepteur.

Elle voit même en lui un mari potentiel, car héritier, ainsi que son frère le charcutier, de leur oncle Gradelle.

Quant à Florent, d'un côté il reverse tout son salaire à l'inspecteur en titre, malade, qu'il remplace, et de l'autre il se mêle de politique, participant à des réunions révolutionnaires dans la boutique de Monsieur Lebigre, marchand de vin.

Il manigance, en prenant des notes et en essayant de rassembler des partisans, une action violente contre le régime impérial en place.

Lisa prend peur, la situation lui déplaît et elle se méfie de ce beau-frère trop maigre qu'elle n'aime pas.

La vieille mademoiselle Saget, quant à elle, participe activement à tous les ragots.

Elle fait passer à tort Florent pour un coureur de jupons, puis, parvenant à percer le secret du jeune homme en faisant parler la fille des Quenu, elle va le rapporter à deux autres femmes qui, promettant de garder le secret, se chargeront de répandre la nouvelle dans toutes les halles.

Par ailleurs mal vu en raison de son métier d'inspecteur, Florent est dénoncé comme conspirateur par sa belle-sœur et arrêté par la police.

 La Conquête de Plassans 1874

L’action se situe à Plassans, le berceau des Rougon-Macquart, petite ville que Zola a imaginée en s'inspirant d'Aix-en-Provence et de Flassans-sur-Issole. La ville, qui avait été acquise à Napoléon III grâce aux intrigues de la famille Rougon (La Fortune des Rougon), est passée aux légitimistes. Un prêtre bonapartiste originaire du diocèse de Besançon, l’abbé Faujas, y est envoyé par le pouvoir pour la reconquérir. À son arrivée, il est logé chez François Mouret, un commerçant retraité. Celui-ci, son épouse Marthe, leurs trois enfants et leur bonne vivaient seuls jusqu'alors dans la maison. Marthe et son mari sont cousins : elle est la fille de Pierre et Félicité Rougon ; il est le fils d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret. Elle a trente-sept ans, lui quarante (respectivement quarante-deux et quarante-cinq ans à la fin du roman). François est assez maniaque, ce que supporte difficilement son entourage ; il occupe une place assez modeste à Plassans, plus spectateur qu'acteur de la vie publique.

Avec l’arrivée de l'abbé Faujas, de sa mère puis du couple Trouche (Olympe Trouche est la sœur de Faujas), la vie des Mouret se trouve bouleversée

Ils se séparent de leurs enfants (l'aîné, Octave, à Marseille, le second, Serge, au séminaire, la benjamine, Désirée, simple d'esprit, chez sa nourrice) ; Marthe devient dévote ; l'abbé fait du jardin un lieu où les notables légitimistes et bonapartistes peuvent se rencontrer en terrain neutre.

Petit à petit, conseillé par Félicité Rougon, l'abbé Faujas parvient à manipuler tout Plassans, par l'intermédiaire des femmes, et à faire élire à la Chambre un candidat favorable au pouvoir.

Mouret, bourgeois retiré des affaires, qui ne recherche que sa tranquillité, se met progressivement à l’écart.

Exclu des intrigues qui se trament autour de lui, naïf qui gêne, il finit par être enfermé comme fou à l’asile des Tulettes, où se trouve déjà sa grand-mère Adélaïde Fouque.

Là, il devient réellement fou et, un soir où on l’a laissé s’échapper, sans doute à l'initiative d'Antoine Macquart (pour se venger des Rougon) et de l'abbé Fénil (rival de l'abbé Faujas à l'évêché), il rentre à Plassans et met le feu à sa maison.

Il meurt dans l’incendie, de même que Faujas, sa mère et les Trouche.

Quant à Marthe, elle meurt le même soir chez sa mère, des suites d’une phtisie dont elle souffrait depuis des années.

La Faute de l'abbé Mauret

Le héros, Serge Mouret, est le fils de François et de Marthe Mouret, personnages principaux du précédent roman.

Ordonné prêtre à l'âge de vingt-cinq ans, il choisit d'exercer son ministère dans le petit village des Artaud, à quelques kilomètres de Plassans, sa ville natale (qui correspond dans les romans de Zola à Aix-en-Provence).

Là, il sent monter en lui l'appel des sens, appel refoulé jusque-là par son éducation et sa formation au séminaire.

Cet élan est attisé au contact des paysans, proches de la nature, et de leurs filles aux mœurs assez libres.

Cette force se transforme en amour mystique pour la Vierge Marie, accompagné d’extases et de mortifications qui finissent par le rendre gravement malade.

À deux doigts de mourir, il est confié par son oncle, le docteur Pascal (Le Docteur Pascal), à un athée nommé Jeanbernat et à sa nièce Albine, qui vivent dans une propriété à l’abandon appelée Le Paradou.

Au Paradou, Albine va peu à peu réapprendre la vie à l’abbé Mouret (qui n'est plus appelé que par son prénom, Serge, dans le livre II).

Dans cette sorte de paradis terrestre à la végétation luxuriante, ils vivent comme Adam et Ève et découvrent peu à peu l’amour, qui finit par devenir charnel.

Serge a trouvé son équilibre.

Mais il va être brutalement chassé de ce paradis par le frère Archangias, qui lui rappelle ses devoirs de prêtre et le force à quitter Albine.

L’abbé Mouret regagne sa paroisse, et tout désir s’éteint alors en lui.

Albine se suicide lorsqu’elle voit que plus rien ne peut ramener son amant.

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